Oh, comme ils vous ont fait monter la moutarde au nez ces clients malpolis, radins, sans-gêne, indécis, et bourrés d’autres défauts… Une petite revanche toute en humour s’impose ! On les a analysés, décortiqués, et hiérarchisés. Voici le tour d’horizon des dix pires convives que vous avez pu rencontrer dans l’exercice de votre métier au restaurant.
#1 Les mufles notoires
« Bonjour » ne fait pas partie de leur vocabulaire, et « SVP » non plus d’ailleurs. Ils claquent des doigts pour obtenir votre attention et quand vous la leur accordez, ils sont au téléphone et vous regardent à peine. Quand vous tentez désespérément de poser leurs plats sur la table, tout(e) souriant(e) et tout(e) chargé(e) que vous êtes, ils ne se déplaceront pas d’un millimètre et vous laisseront vous contorsionner dans tous les sens.
Compliqué de gérer les incivils; si vous réagissez, ils vous le feront payer et si vous laissez passer, ils confondront cet acte de savoir-vivre avec un acte de soumission et une validation de leur attitude. Clients goujats, vous inaugurez ce classement des pires clients !
#2 Les maîtres-chanteurs d’un nouveau genre
Depuis l’avènement des sites d’avis en ligne, de gros malins s’amusent à vouloir vous faire chanter pour vous arracher des faveurs en contrepartie d’un avis positif : « Comme j’ai réservé sur La Fourchette, vous pourriez peut-être nous offrir les digestifs pour que je vous laisse une bonne note hein ? » ou encore « Je ne comprends pas, vous ne m’offrez pas un magnum de champagne pour vous faire pardonner d’avoir oublié le pain ? Ok, vous aurez de mes nouvelles sur TripAdvisor ! »
À vous clients maîtres-chanteurs, si vous êtes amenés à menacer d’un mauvais avis pour extorquer des privilèges, c’est que vous savez au fond que vous n’y avez pas droit. Honte à vous !
#3 Les irrationnels insensés
Ils sont complètement illogiques ! Il se plaignent parce que la bière a trop le goût de la bière, parce qu’ils ont découvert des arrêtes dans un poisson commandé entier ou parce que ce même poisson aura été coupé en deux……Pour enlever les arrêtes…
À vous convives critiques irréfléchis, un célèbre humoriste a dit un jour « Il vaut mieux se taire et passer pour un imbécile plutôt que de parler et de ne laisser aucun doute sur le sujet. »
#4 Les paranoïaques incultes
Ils appartiennent à la catégorie de ceux que l’évidence offusque. Ils vont s’indigner car « le vin a un goût de raisin, ou le tartare de boeuf n’est pas cuit ». Ils pensent tout savoir et de surcroît, ne craindront pas de vous accuser de menteurs parce que « le menu indique que que les poissons viennent de France alors que le saumon ne peut pas venir de France… »
À vous encyclopédies auto-proclamées, sauf si votre nom est Google, cessez d’agir comme si vous saviez tout sur tout. Le vin est une boisson obtenue par la fermentation du raisin, d’où le goût de raisin; le tartare est par définition de la viande crue, donc il n’est pas cuit; et il existe bien sûr des élevages de saumon en France !
#5 Les amis du patron
« Comment ça vous ne servez pas de pizza parce que vous êtes un restaurant chinois ? Alors là, c’est inacceptable, appelez-moi le patron immédiatement, je le connais. » Il n’y a plus irritant que ce « Je connais le patron », honteuse tentative d’intimidation, prononcée dans un aplomb exécrable avec la certitude, ô combien faussée, que cette formule magique incongrue suffira à faire exaucer tous les caprices.
À vous amis arrogants, vous connaissez peut-être le patron, mais voici un petit conseil, ne fâchez jamais, jamais ceux qui vont vous servir vos plats… Bien des choses peuvent se passer entre la cuisine et votre table !